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 Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne

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Pierre AUBREE
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Dernière édition par Pierre AUBREE le Sam 31 Jan - 7:34, édité 8 fois
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Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art00110
Rue Cherabliine, Fès.

BIBLIOTHÈQUE  DU  TOURISME
Publiée   sous   la   direction   de    MARCEL     MONMARCHE

POUR   COMPRENDRE L'ART MUSULMAN DANS L'AFRIQUE DU NORD ET     EN      ESPAGNE
PAR P.   RICARD
MEMBRE CORRESPONDANT DU MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE CHEF DU SERVICE DES ARTS INDIGENES DU MAROC
554 Dessins, - Schémas et -Photographie. XIII Planches, 2  cartes et 1   tableau.


Librairie   HACHETTE, 79,  Boulevard  Saint-Germain, PARIS 1924



TABLE DES MATIÈRES

LEXIQUE



Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art34910

Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art35010

Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art35110

Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art35210



LEXIQUE



Nota. — Les termes d'origine arabe, berbère ou espagnole sont suivis des abréviations (ar.), (berb.) ou (esp.). — Autres abréviations : s = substantif; m = masculin ; f = féminin ; adj = adjectif ; pi = pluriel ; v = verbe.

Abaque, s. m. — Coussinet qui s'interpose entre le sommet du chapiteau et le corps qu'il doit supporter : architrave, dans l'architecture antique ; dé, trumeau ou naissance des arcs dans l'architecture musulmane. On dit encore tailloir.
Abbassides, s. m. — Deuxième dynastie des califes arabes successeurs du Prophète (750-1258), et à laquelle appartint Haroun Er Rachid.
About, s. m. — Extrémité façonnée d'un bois de charpente.
Abside, s. m. — Renfoncement, à plan arrondi ou polygonal, situé vers l'autel, à l'extrémité de la nef principale d'une basilique ou d'une église.
Absidiole, s. f. — Petite abside qui devient le mihrab dans les temples islamiques.
Acanthe, s. f. — Feuille d'ornement, très découpée, qui a fourni de nombreux thèmes décoratifs, notamment sur les chapiteaux. Dans les chapiteaux mauresques, le ruban d'acanthe est une schématisation remarquable du bouquet d'acanthe des chapiteaux antiques (fig. 169 à 174).
Accolade, s. f. — Tracé d'arc qui rappelle l'accolade typographique.
Accolé, adj. — Se dit d'un faisceau de plusieurs colonnes composant un seul support (fig. 125 et 126).
Accouplé, adj. —Se dit des colonnes réunies par couples pour former un seul support (fig. 124).
Ados, s. m. — Forme dessinée par la ligne des fermes dans un toit à deux pentes.
Adossé, adj. —Se dit de deux motifs qui s'appuient l'un contre l'autre par leur partie dorsale.
Affronté, adj. — Se dit de deux motifs symétriquement reproduits en s'opposant de front.
Afrag (ar.), s. m. — Enceinte «de toile faisant le tour des tentes impériales dans un campement makhzen.
Agadir (berb.), s. m. — Grenier-forteresse ; synonyme : ighrem.
Aghlabides, s. m. — Dynastie africaine fondée par Ibrahim Aghlab, qui eut pour capitale Kairouan et imposa sa domination en Berbéne orientale de 800 à 910.
Aïd (ar.), s. m. — Fête musulmane. — L'aïd elketir « la grande fête correspond aux réjouissances du pèlerinage de la Mekke ; on l'appelle encore la « fête du mouton ». — L.'aïd esseghir « la petite fête », clôture le jeûne du ramadan.
Ajimez (esp.), s. m. — En Espagne : fenêtre géminée, à _deux arcs juxtaposés (fig. 167).
Akoufi (berb.), s. m. — Amphore kabyle de grande dimension, modelée sur la place même qu'elle doit occuper, et qui sert à la conservation des denrées (fig. 56).
Alaouites, s. m. — Dynastie marocaine actuellement régnante, originaire du Tafilalet, fondée en 1640, et à laquelle appartient Moulay Ismaïl, le célèbre contemporain de Louis XIV.
Albâtre, s. m. — Sorte de pierre calcaire tendre et translucide.
Alcala (esp.), s. f. — Nom espagnol de la kalaa ou guelaa africaine.
Alcazaba (esp.), s. m. — Synonyme de kasba.
Alcazar (esp.), s. m. — Palais maure. Synonyme de ksar.
Allée, s. m. — Espace compris entre deux files consécutives de supports dans un édifice hypostyle. Les allées longitudinales d'une mosquée sont perpendiculaires au mur du mihrab ; elles correspondent à peu près aux nefs et aux bas-côtés d'une église. Les allées transversales sont parallèles au mur du mihrab.
Almohades, s. m. — Dynastie africaine fondée par le mahdi Ibn Toumert, sortie de Tinmal (Haut Atlas marocain), et qui a exercé sa domination sur la Berbérie et sur une partie de l'Espagne de 1130 à 1269.
Almoravides, s. m. — Dynastie africaine qui prit naissance chez les Sanhadja du Sahara et régna sur le Maghreb et sur une partie de l'Espagne de 1061 à 1146.
Amphithéâtre ,s. m. — Edifice de slan elliptique qui servait aux jeux des gladiateurs.
Andalous, s. m. — Habitants de l'Andalousie. — Adj. : qui se rapporte à la période pendant laquelle les Musulmans exercèrent leur autorité en Espagne.
Anse-de-panier, s. f. — Tracé d'arc surbaissé dont la courbe, en orme d'anse de panier, est une demi-îllipse.
Anza (ar.), s. f — Façade, quelquefois ornementée, de l'allée centrale d'une mosquée ; donnant sur la cour, elle indique, tel le mihrab, la direction de la kibla.
Appareil, s. m.— Ce mot s'applique à la dimension des blocs entrant par assises horizontales et régulières dans une maçonnerie, à leur forme, à la façon dont leurs parements sont traités ou dont les pierres sont disposées dans la maçonnerie. En ce qui concerne les dimensions, le moyen appareil mesure environ Om,30 de hauteur, le grand appareil et le petit appareil ont des dimensions qui sont respectivement plus grandes ou plus petites. Pour les formes, voir p. 94.
Appentis, s. m. — Toiture à un seul versant, dont le faîte s'appuie sur un mur.
Appui, s. m. — Partie transversale d'une fenêtre ou d'une balustrade, et sur laquelle on peut s'appuyer.
Aquamanile, s. f. — Récipient représentant en général un animal, et comportant un petit robinet pour laisser couler l'eau.
Arabesque, s. f. — Nom générique donné aux ornements musulmans.
Arases, s. f. — Assises de briques ou de pierres plates qui rétablissent le niveau horizontal dans la maçonnerie.
Arbalétrier, s. m. — L'une des deux poutres obliques qui, dans la charpente, constituent la ferme (fig. 148) (Voir Ferme).
Arc, s. m. — Appareil de maçonnerie conduit suivant une ligne courbe ou suivant plusieurs lignes courbes. L'arc en plein cintre est en demi-cercle (fig. 138). L'arc en plein cintre outrepassé est plus développé que le plein cintre et comprend une portion de circonférence plus grande que le demi-cercle (fig. 139). L'arc brisé est formé de courbes qui se croisent au sommet, sans se raccorder ; dans l'architecture musulmane, il est toujours outrepassé (fig. 140). L'arc en fer à cheval, caractérisé par son outrepassement en dessous de la ligne des centres, est tantôt continu, tantôt brisé.
Arcade, s. f. — Ensemble d'un arc et de ses pieds-droits. Une arcade à jour est une baie ouverte. Uarcade aveugle est fermée. L'arcade géminée se compose de deux arcades égales parfois inscrites dans une arcade plus grande. L,'arcade lobée est découpée suivant des portions de cercle qui se rapprochent de la demi-circonférence. L'arcade dentelée ou à lambrequins procède de l'une et de l'autre.
Arcature, s. f. — File d'arcades.
Arc-boutant, s. m. — Arc moins développé qu'un arc ordinaire, et appliqué à l'extérieur d'un mur pour l'épauler, pour le soutenir contre le renversement
Arceau, s m. — Partie cintrée d'un arc.
Arche, s. f. — Voûte d'un pont.
Archère, s. f. — Fente dans un mur pour le tir de l'arc.
Architrave, s. f. —Poutre en pierre posée horizontalement : d'une colonne à l'autre, d'un pilier au pilier voisin.
Archivolte, s. f. — Groupe de moulures concentriques à l'intrados, décorant la tête de l'arc.
Arc-de-décharge, s. m. — Arc bandé dans une maçonnerie, dans le but de soulager un linteau ou un autre arc.
Arêtes-de-poisson, s. f. — Figure dessinée par certains appareils et formée de joints obliques alternativement dirigés dans un sens et dans l'autre (fig. 116).
Arêtier, s. m. — Pièce de bois qui, dans le sommet d'une charpente, sert de point d'appui aux arbalétriers. On dit encore : faîtage.
Arsa (ar.), s. m. — Jardin d'agrément aux abords d'un palais ou d'une riche demeure.
Assemblage, s. m. — Action de relier deux pièces de bois et procédé employé à cet effet.
Assise, s. f. — File horizontale des blocs dont la maçonnerie d'appareil est composée.
Astragale, s. m. — Moulure saillante profilée entre le fût d'une colonne et le chapiteau, ou sur l'arête d'un degré d'escalier.
Atrium, s. m. — Première cour de la maison romaine et la plus rapprochée de la rue. Par extension, cour de mosquée ou d'édifice islamique.
Attique, s. m. — Corps de hauteur réduite qui couronne certaines compositions architecturales et cache la naissance du toit.
Auvent, s. m. — Petit toit à une pente, en saillie, qui abrite une porte, une fenêtre ou le parement d'un mur.
Aveugle, adj. — Se dit d'une arcade, d'une fenêtre, d'une baie quelconque qui n'est pas ouverte.
Azulejos (esp.), s. m. — Carreaux de faïence émaillée, employés au revêtement des murailles.
Badigeon, s. m. — Couleur à la détrempe appliquée sur les parements d'un mur et qui est, en général, un lait de chaux additionné d'ocré, de poudre de pierre, etc.
Bague, s. f. — Moulure annulaire saillante et horizontale qui contourne une colonne.
Baguette, s. f. — Moulure saillante profilée en demi-cercle, plus mince que le tore (fig. 221).
Baie, s. f. — Ouverture dans un mur, dans un panneau de charpente, dans une boiserie, etc.
Baïonnette, s. f. — Passage coudé établi dans les portes fortifiées.
Balustrade, s. f. — Rangée de balustres portant une main courante à hauteur d'appui. Par extension, barrière ajourée de forme quelconque.
Balustre, s. m. — Petit support, de section circulaire ou non, renflé de façon à présenter la forme d'un flacon à long goulot.
Banquette, s.m. —Siège en maçonnerie aménagé dans le couloir d'entrée d'un édifice.
Baptistère, s. m. — Edifice spécialement affecté à l'administration du baptême.
Baraka (ar.), s. m. — Pouvoir surnaturel attribué aux saints, à leur dépouille, à leur tombeau. Bénédiction.
Barbacane, s. f. — Dans une fortification, tour avancée reliée à l'enceinte voisine.
Barlong, adj. — Plus long d'un côté que de l'autre ; rectangulaire. Une tour barlongue a sa face externe plus longue que les flancs saillants sur la courtine.
Bas-côtés s. m. — Vaisseaux plus bas que la nef centrale, dans les églises à trois nefs.
Base, s. f. — Partie moulurée au pied d'une colonne ou d'un pilier, posée sur le sol ou sur un socle (fig. 168).
Basilique, s. f. — Edifice romain qui servait de lieu de réunion, de bourse, de promenade, de tribunal ; édifice qui, chez les chrétiens, servait d'église.
Bastion, s. m. — Tourelle saillante sur un mur d'enceinte (fig. 438).
Berceau, s. m. — La voûte en berceau est un arc prolongé, quels qu'en soient le tracé et la direction. Les berceaux, en plein cintre où en anse de panier, peuvent être tantôt droits, tantôt rampants.
Bestioun (ar.), s. m. — Nom donné à quelques forts marocains.
Béton, s. m. — Pierre artificielle. Conglomérat de pierres concassées et de terre argileuse quelquefois additionnées de chaux. Le pisé est une sorte de béton.
Blocage, s. m. — Maçonnerie de pierres brutes liées par du mortier.
Bombé, adj. — Se dit d'un arc dont la courbe vaut environ le quart de la circonférence (fig. 144).
Bordj, s. m. — Bastion faisant partie d'un système de fortification. Habitation fortifiée en rase campagne.
Bossage, s. m. — Relief, bosse ménagée sur le parement des blocs de pierre taillée.
Boudin, s. m. — Synonyme de tore.
Boulin, s. m. — Traverse d'un échafaudage, ou d'un coffre à pisé.
Bourak (ar.), s. m. — Sorte de cheval ailé sur lequel le Prophète monta, dit-on, au ciel.
Bretèche, s. f. — Construction en saillie sur un parement ; plus spécialement logette accolée à un mur et percée, en bas, de mâchicoulis.
Brisé, adj. — Se dit de l'arc à deux centres (Voir Arc). On dit encore ogival par analogie avec l'arc brisé de l'architecture gothique (fig. 140 et 141).
Cabochon, s. m. — Pierre fine polie et non taillée, de forme convexe. Convexité sur une surface plane.
Caftan, s. m. — Espèce de robe ou de pelisse, qui est en usage en Orient.
Calame (ar.), s. m. — Plume taillée dans un fragment de roseau et dont se servent les calligraphes musulmans.
Caldarium, s. m. — Salle de bains chauds dans les thermes romains.
Cancel, s. m. — Clôture basse qui limitait le chœur dans les basiliques chrétiennes.
Cannelé, adj.— Creusé de cannelures.
Cannelure, s. f. — Moulure courbe et concave creusée dans un support ou dans un arc.
Cantonné, adj. — Un canton est un angle. On dit d'un pilier qu'il est cantonné d'une colonne quand il présente une colonne sur l'angle (fig. 135).
Carmen (esp.), s. m. — Villa avec jardin d'agrément, de tradition mauresque, à Grenade.
Catafalque, s. m. — Estrade ou décoration funèbre élevée au milieu d'un temple, d'un sanctuaire, en l'honneur d'un défunt vénéré.
Cavet, s. m. — Moulure concave dont le profil répond à peu près à un quart de cercle (fig, 224 et 225).
Chaînette, s. f. — Ornement composé de deux ou plusieurs brins entrecroisés (fig. 274 à 278).
Champlevé, s. m.— Un motif champlevé se détache en relief plat sur un fond creusé. Champlever, c'est creuser le champ autour d'un motif à relief plat.
Chanfrein. — Petit pan coupé abattant une arête trop saillante (fig. 219); syn. biseau.
Chaouias, s. m. — Berbères constantinois qui habitent l'Aurès et le Bou Taleb.
Chape, s. f. — Couche d'enduit appliqué sur une maçonnerie ou une toiture pour les garantir des infiltrations et faciliter le déversement des eaux pluviales.
Chapiteau, s. m. — Couronnement évasé d'une colonne, formant transition entre le fût et le tailloir qui reçoit la charge (pi. III).
Cheikh (ar.), s. m. — Entre autres sens : grand maître d'une confrérie religieuse.
Chéneau, s. m. — Conduit qui reçoit les eaux d'un toit et les évacue.
Chevet, s. m. — Partie orientale d'une église, qui se trouve tout au fond de la grande nef.
Chevron, s. m. — Légère pièce de charpente portant les lattes ou les voliges d'une toiture. — Ornement en forme de V (fig. 71).
Chleuh, s. m. — Les Chleuhs sont des Berbères qui habitent le Moyen Atlas, le Haut Atlas et le Sous marocains.
Ciborium, s. m. — Edicule qui abritait le maître-autel dans les églises anciennes.
Cintre, s. m. — Appareil en bois, provisoire et amovible, qui sert à établir 1 arc ou la voûte au moment de la construction. — Courbure de l'arc ou de la voûte.
Cippe, s. m. — Petit monument funéraire ayant la forme d'une colonne ou d'un pilier bas.
Claustrum, pl.-a. — Baie garnie d'une grille à jour en marbre, en pierre, en brique ou en plâtre (fig. 247).
Claveau, s. m. — Pierre taillée en forme de coin et entrant dans la construction d'un arc ou d'une plate-bande. Un claveau simulé est la traduction apparente, dans un enduit superficiel, du même organe.
Clef, s. f. — Claveau qui ferme la tête d'un arc ou d'une voûte.
Cloître, s. m. — Dans les établissements religieux du moyen âge chrétien, ensemble de galeries, généralement au nombre de quatre, faisant le tour d'une cour ou d'un jardin intérieur.
Colombin, s. m. — Boudin d'argile pétrie que les potières kabyles modèlent sous leurs doigts pour façonner un vase.
Colonne, s. f. — Support rond avec ses organes constitutifs : base, fût, chapiteau et tailloir (pl. II).
Comble, s. m. — Partie de la charpente qui repose sur les fermes et reçoit immédiatement la couverture.
Composite, adj. — Un ordre composite est une certaine combinaison de l'ionique et du corinthien.
Congé, s. m. — Moulure concave profilant à peu près un quart de cercle aux deux extrémités d'un fût de colonne vers la base et sous l'astragale.
Console, s. f. — Pierre de taille ou pièce de bois saillante qui sert à soutenir une corniche, un auvent, etc.
Contrefort, s. m. — Renfort de maçonnerie élevé sur la face extérieure d'un mur, en vue de neutraliser les effets d'une charge ou d'une poussée.
Contre-marche, s. f. — Partie verticale d'une marche d'escalier.
Coquille, s. f. — Motif ornemental, rappelant la forme de la coquille du genre « pecten » (fig. 252 à 254).
Corbeau, s. m. — Pièce sur lit horizontal, formant une saillie destinée à porter une charge (fig- 186).
Corbeille, s. f. — Corps du chapiteau, abstraction faite des ornements. Partie évasée comprise entre l'astragale et le tailloir.
Corinthien, adj.— L'ordre corinthien est surtout caractérisé par l'existence, dans un chapiteau, de feuilles d'acanthe enveloppant complètement la corbeille.
Corniche, s. f. — Saillie qui forme de couronnement d'une construction et qui correspond au niveau inférieur du comble (fig. 229 et 230).
Coufique, adj. —Se dit de l'écriture dont les caractères sont anguleux. On distingue : le coufique rectangulaire (fig. 407), le coufique entrelacé (fig.403), a coufique fleuri (fig. 405) et le karmatique (fig. 404).
Coupole s. f. — Couverture en forme de coupe renversée (Voir p. 107). Une coupolette est une petite coupole.
Courtine, s. f. —Portion de muraille fortifiée qui réunit les flancs de deux bastions, ou de deux tours voisines.
Couverture, s. f. — Revêtement de chaume, de tuile, de plomb, de terre battue,  etc.,qui abrite la partie supérieure d'un édifice.
Crapaudine, s. f. — Morceau de pierre, de marbre ou de bois creux, qui reçoit le pivot d'une porte.
Crémaillère, s. f. — Tracé de fortifications composé d'une série de branches successivement longues et courtes, celles-ci destinées à flanquer celles-là, avec lesquelles elles font un angle presque droit (fig. 435).
Créneau, s. m. — Echancrure au sommet d'une muraille fortifiée, comprise entre deux merlons (fig. 427).
Cromlech, s. m. — Monument mégalithique, formé de pierres plantées debout, en cercle ou en avenue. Croupe, s. f. — Partie d'une charpente qui supporte chacun des petits égouts d'un toit à quatre pentes.
Cuerda seca (csp.), s. f. — Procédé d'émaillage de carreaux de terre cuite, dans lequel le contour des ornements était dessiné par une pâte qui empêchait, au moment de la cuisson, le mélange de couleurs voisines.
Cul-de-four, s. m. — Voûte qui a a forme d'une moitié de coupole.
Culot, s. m. — Ornement d'où sort un bourgeon ou une feuille.
Cursif, adj. — Se dit de l'écriture dont les caractères sont arrondis.
Dallage, s. m. — Pavé en dalles.
Dalle, s. f. — Pierre taillée peu épaisse, dont on pave certaines salles, ou dont on ferme certaines sépultures.
Damasquinage, s. m. — Incrustation d'or ou d'argent dans du fer ou du cuivre.
Dar (ar.), s. f. — Maison d'habitation musulmane, modeste ou seigneuriale. Dar diaf : maison des hôtes. Dar eloûmi : hospice d'aveugles. Dar esselâ : entrepôt de marchandises. Dar sekka : hôtel de la monnaie.
, s. m. — Corps du piédestal compris entre la base et la corniche. Corps parallélipipédique se plaçant quelquefois sur le chapiteau et servant de base au trumeau séparant deux arcades voisines (fig. 175).
Déambulatoire, s. m. — Bas-côté tournant autour du chœur et de l'abside.
Délit, s. m. — Une pierre est posée en délit lorsqu'elle est posée perpendiculairement à son lit naturel (fig. 121).
Digitation, s. f. — Motif ornemental dont les parties divergentes rappellent les doigts de la main.
Division, s. f. — Fraction du réseau initial dans lequel se construit une ornementation polygonale (p. 178).
Djenane (ar.), s. m. — Jardin, verger.
Dolmen, s. m. — Monument mégalithique formé d'une table posée sur le sol, sur le roc ou sur des dalles dressées verticalement (fig. 7).
Dôme, s. m. — Voûte hémisphérique. Face externe d'une coupole.
Dosseret, s. m. — Bout de mur en saillie dans un autre mur et servant de jambage à une baie ou de pied-droit à un arc.
Douar (ar.), s. m. — Agglomération de tentes.
Doubleau, s. m. — Arc transversal saillant sous l'intrados d'une voûte en berceau.
Douelle, s. f. — Surface courbe d'un arc.
Douïria (ar.), s. f. — Diminutif de dar : maisonnette avec petite cour centrale.
Echauguette, s. f. — Bout de tourelle accolé sur le parement d'un mur, d'un bastion, pour loger une sentinelle.
Ecoinçon, s. m. — Surface triangulaire comprise entre deux arcs tangents, ou entre un arceau et son encadrement vertical et horizontal.
Egout, s. m. — Pente d'un toit. Partie de la toiture qui fait saillie en dehors du mur qui la soutient.
Elégissement, s. m. — Taille diminuant l'épaisseur d'une pièce de bois au moyen de moulures.
Emmarchement, s. m. — Disposition des marches d'un escalier.
Empan, s. m. — Unité de mesure qui correspond à 1 a distance comprise entre les extrémités du pouce et de l'auriculaire, les doigts étant aussi écartés que possible ; elle est de 20 à 25 centimètres.
Enceinte, s. f. — Muraille fortifiée qui forme la clôture d'une ville ou d'une place.
Encorbellement, s. m. — Construction en saillie en dehors du plan d'un mur, et portant sur des corbeaux ou des consoles.
Engagé, adj. — Voir Colonne, p. 98.
Entablement, s. m. — Partie d'un édifice, qui s'élève au-dessus des colonnes et forme l'architrave, la frise et la corniche.
Entrait, s. m. — Poutre horizontale, reliant à leur base les arbalétriers d'une ferme, et destinée à maintenir leur écartement. L'entrait retroussé est placé entre l'entrait proprement dit et le sommet de la ferme (fig. 148).
Entrecolonnement, s. m. — Intervalle compris entre deux colonnes voisines.
Entrelacs, s. m. — Ornement composé de lignes qui s'entrelacent. Les entrelacs polygonaux, floraux et coufiques s'inspirent respectivement de la polygonie, de la flore et de l'épigraphie coufique. L'entrelacs architectural est composé d'éléments en relief, courbes et rectilignes, dessinant un réseau de losanges (fig. 200).
Entretoisement, s. m. — Action de maintenir, par des pièces dites entretoises, l'écartement de certains organes de construction.
Entrevous, s. m. — Intervalle compris entre deux solives voisines dans un plancher.
Epannelage, s. m. — Taille ébauchée ne donnant que la silhouette générale des reliefs.
Eperon, s. f. — Renfort de maçonnerie formant une saillie triangulaire en avant d'une pile de pont (fig. 480).
Epi, s. m. — Voir Arêtes-de-poisson.
Etoile, s. f. — Ornement formé par les côtés des polygones étoiles.
Excisé, adj. — Se dit du cuir ou des carreaux émaillés qui ont été soumis à ! excision.
Excision, s. f. —- Opération qui consiste à enlever la fleur du cuir, ou la mince couche d'émail des carreaux vernissés, suivant un dessin préalablement établi.
Extrados, s. m. — Surface courbe, convexe et extérieure d'un arc ou d'une voûte.
Faïence, s. f. — Poterie en pâte opaque, à cassure terreuse, recouverte d'un émail opaque, plombifère et stannifère.
Faîte, s. m. — Ligne suivant laquelle se coupent à leur sommet les arbalétriers d'un comble.
Fatimides, s. m. — Dynastie africaine qui s'éleva sur les ruines des Aghlabides de Kairouan et des Idrissides de Fès, et parvint à s'installer en Egypte (916-1171).
Fer-à-cheval, s. m. — Synonyme de outrepassé (Voir ce mot).
Ferme, s. f. — Elément triangulaire d'une charpente, formé de deux arbalétriers et d'un ou deux entraits (fig. 148).
Feston, s. m. — Ornement composé de courbes dont chaque élément est approximativement égal à une demi-circonférence (fig. 267 et 268).
Filali (ar.), s. m. — Cuir rouge fabriqué au Tafilalet et au Dra (sud marocain) avec de la peau de chèvre.
Filet, s. m. — Synonyme de listel.
Fitr (ar.), s. m. — Rupture du jeûne du mois de ramadan qui commence par la distribution de l'aumône légale, fetra, prescrite à tous les Musulmans le jour de l'Aïd esseghir, appelé aussi, pour cette raison; Aïd el fitr.
Flanqué, adj. — Se dit d'un point qui, dans une fortification, est battu de flanc par un ouvrage voisin. — Autre sens : garni sur les flancs, accompagné sur les flancs (Voir Canton-né).
Flanquement, m. — Système de fortification qui permet de battre un ouvrage par d'autres ouvrages latéraux (p. 223).
Fleuron, s. m. — Ornement formé par la rencontre ou la soudure de deux feuilles adossées (fig. 327 à 332).
Flij (ar.), s. m. — Longue bande de tissu entrant dans la composition de la tente nomade.
Foggara (ar.), s. f. — Synonyme de Khottara.
Fonda (esp.),   s.   f.   —  Auberge, hôtellerie espagnole.
Fondouk (ar.), s. m. — Hôtellerie, caravansérail; entrepôt pour marchandises.
Formeret, s. m. — Arc engagé dans un mur, sous la rencontre d'un fuseau de voûte gothique avec ce mur.
Forum, s. m. — Place du marché et lieu de promenade dans la ville antique.
Fouta (ar.), s. f. — Pièce d'étoffe dont on se ceint les reins en guise de tablier. Essuie-mains ; serviette.
Frigidarium, s. m. — Salle pour les bains froids dans les thermes romains.
Frise, s. f. — Bande horizontale unie ou décorée, et assez large.
Fronton, s. m. — Partie triangulaire posée sur l'entablement dans une ordonnance classique. Le fronton peu être courbe ou brisé.
Fruit, s. m. — Obliquité du parement extérieur d'un mur, par suite de laquelle le mur s'amincit en montant.
Fût s. m. — Corps principal de la colonne, compris entre la base et le chapiteau.
Galbe, s. m. — Contour, profil d'un membre d'architecture ou d'un vase
Galbé, adj. — Se dit d'une colonne dont le fût n'est pas rectiligne, mais renflé vers le milieu.
Galerie, s. f. — Passage limité d'un côté par des colonnes ou des piliers, et de l'autre par les murs de l'habitation. La galerie est couverte d'un plafond plus ou moins ouvragé. Elle est aussi désignée sous le nom de portique.
Gandoura (ar.), s. f. — Vêtement africain de laine ou de coton, qui participe de la chemise et de la tunique des Anciens.
Gargouille, s. f. — Dégorgeoir formé d'une conduite saillante rejetant à l'extérieur les eaux pluviales tombées sur les terrasses (fig. 147).
Géminé, adj. — Se dit de colonnes, de fenêtres, de baies, d'arcades groupées deux par deux.
Ghorfa (ar.), s. f. — Habitation voûtée du sud tunisien (Médenine) (fig..43).
Giron, s. m. — Face horizontale d'une marche d'escalier.
Godron, s. m. — Ornement en relief, sorte de renflement ovoïde très allongé, vertical ou biais (fig. 266).
Godronné, adj. — Garni de godrons.
Gond, s. m. — Pièce métallique fixée dans la muraille et sur laquelle la porte pivote par le moyen d'une penture.
Gorge, s. f. — Moulure courbe et concave creusée à peu près en demi-cercle (fig. 226).
Gorgerin, s. m. — Synonyme de Gorge.
Goujon, s. m. — Tige de métal ou de bois insérée dans une pièce pour la réunir à une autre ou tourner dessus.
Gourbi (ar.), s. m. — Cabane de pierre, de troncs d'arbres ou de branchages.
Grain-d'orge, s. m. — Moulure concave profilant un angle (fig. 218).
Grecque, s. m. — Ornement linéaire continu dont les éléments se développent en revenant sur eux-mêmes par une succession d'angles droits.
Guelaa (ar.), s. f. — Voir kalaa.
Guess (ar.), s. m. — Enduit de terre argileuse battue.
Habous (ar.), s. m. — Administration musulmane des biens de mainmorte.
Hadits (ar.), s. m. — Recueil des actes et des conversations du Prophète Mohammed.
Hafsides, s. m. — Dynastie musulmane de Tunisie, fondée par Abou Hafs, lieutenant du calife almohade En Nasseur, et qui eut Tunis pour capitale (1228-1574).
Haïk (ar.), s. m. — Longue pièce d'étoffe sans couture, qui sert de vêtement chez les Orientaux.
Haïti (ar.), s. m. — Revêtement d'étoffe, de cuir, de jonc ou de mosaïque lambrissant les murs.
Hammam (ar.). s. m. — Etablissement de bains maures.
Hanéfite, s. m. — Un des quatre rites orthodoxes de l'islamisme, fondé par le grand imam Abou Hanifa ; c'est le rite officiel de l'empire turc.
Hanoute (ar.), s. f. — Boutique de marchand ; échoppe d'artisan.
Hara (ar.), s. f. — Quartier des lépreux. Agglomération juive dans l'île de Djerba.
Hispano-mauresque,adj.— Se dit de ce qui concerne l'Espagne musulmane. L'art hispano-mauresque compte plusieurs périodes successives : la période du califat de Cordoue, où les thèmes importés d'Orient se développent d'une manière indépendante sans doute par suite de la rupture survenue entre les Oméiades de la péninsule et les Abbassides de Baghdad; la période andalouse qui correspond à l'époque où Almoravides, Almohades, Mérinides et Hafsides sont en contact avec les Musulmans d'Espagne ; la période mudéjare, époque pendant laquelle les méthodes musulmanes sont employées dans l'art chrétien. L'art des mozarabes est au contraire celui dont le style composite est dû au développement de l'art chrétien en pays de domination musulmane.
Homa, s. m. — Ornement représentant l'arbre de vie, symbole d'immortalité dans l'antiquité asiatique.
Hourdis, s. m. — Dispositif en charpente établi en encorbellement au sommet des murailles fortifiées pour en battre directement le pied.
Hypèthre, adj. — Se dit d'un édifice s'éclairant surtout sur une cour intérieure à ciel ouvert.
Hypocauste. — Fourneau souterrain aménagé dans les thermes ou dans les maisons riches pour le chauffage.
Hypostyle, adj. — Une salle hypostyle est celle dont le plafond es soutenu au moyen de piliers ou de colonnes de style quelconque.
Idrissides, s. m. — Dynastie marocaine, fondée par Idris; elle exerça son autorité principalement au Maroc de 789 à 985.
Ighrem (berb.), s. m. — Grenier-forteresse berbère de l'Atlas.
Imam (ar.), s. m. — Personnage qui préside à l'office de la prière musulmane.
Imbrication, s. f. — Ornement qui reproduit la disposition des écailles de poisson, des tuiles d'un toit.
Imposte, s. f.— Organe, ordinairement en saillie, qui termine chacun des pieds-droits d'une porte cintrée ou d'une arcade, et sur lequel repose la naissance d'un arc.
Incrustation, s. f. — Insertion de Fragments d'un corps à la surface d'un autre corps.
Intaha (ar.), s. f. — Abréviation littérale du point final dans certaines inscriptions arabes (fig. 411).
Islam (ar.), s. m. — Religion des Mahométans, prêchée par le Prophète Mohammed. — Ensemble des pays qui pratiquent cette religion.
Jambage, s. m. — Synonyme de montant et de pied-droit.
Kaaba (ar.), s. f. — Temple de la Mekke.
Kalaa (ar.), s. f. — Forteresse berbère.
Karmatique, adj. — Se dit d'une variété d'épigraphie coufique (fig. 404).
Kasba (ar.), s. f. — Citadelle d'une ville forte musulmane. Réduit défensif en rase campagne.
Kechla (ar.), s. f. — Caserne pour ss troupes marocaines.
Khalifat (ar.). — Voir Hispano-mauresque, (p. 321).
Khamsa (ar.), s. f. — Image de la main, plus ou moins stylisée. Bijou pectoral.
Kharedjites, s m. — Secte musulmane hétérodoxe, née à l'époque de la contestation qui s'éleva entre Ali et Moaouïa au sujet du califat, et dont les adeptes purent créer un royaume dans le Maghreb central et oriental, au VIIIe siècle, avec Tiaret comme capitale. Sedrata fut aussi une capitale kharedjite.
Khatem (ar.), s. m. — Sceau ayant la forme d'un polygone étoile à cinq, six, huit branches ou plus. — Bague. Khatib (ar.), s. m. — Personnage chargé de prononcer le prône du vendredi à la mosquée.
Khottara (ar.), s. f. — Canalisation souterraine.
Kibla (ar.) s. f. — Direction de la Mekke, orientée, pour l'Afrique septentrionale, vers le sud-est.
Kisaria (ar.), s. f. — Ensemble des boutiques où se revendent plus spécialement des produits manufacturés et situé au cœur des médinas.
Koubba (ar.), s. f. — Coupole, dôme, toit pyramidal. Par extension, salle couverte d'une coupole ou d'un toit pyramidal, et enfin mausolée couvert de même façon (pl. XII).
Ksar, pi. ksour (ar.), s. m. — Habitation entourée d'une enceinte fortifiée. — Village saharien.
Lambeau, s. m. — L'une des divisions principales d'une feuille mauresque. Il y a des feuilles à un ou à plusieurs lambeaux (p. 167).
Lambrequin, s. m. — Découpure ornant l'embrasure d'une baie, d'une arcade.
Lambris, s. m. — Revêtement en marbre ou en céramique des murs d'une salle.
Lanternon, s. m. — Edicule émerjeant au sommet du minaret, et auquel est fixée la potence où l'on accroche le javillon ou le fanal, quelques instants avant l'heure de la prière.
Latte, s. f. — Longue et mince pièce le bois.
Lierne, s. f. — Nervure qui relie la clef de la croisée d'ogives soit à la clef d'un doubleau ou d'un formeret, soit à la tête des tiercerons.
Linteau, s. m. — Pièce généralement longue, couvrant une baie, et horizontalement posée sur deux jambages voisins.
Listel, s. m. — Petite moulure saillante de section carrée ou rectangulaire (ng.^16).
Lit, s. m. — Surface horizontale d'un bloc d'appareil. Epaisseur de mortier comprise entre deux pierres. Une pierre est sur son lit quand elle est posée dans le sens de la stratification (Voir Délit).
Lobe, s. m. — Echancrure courbe et concave, plus ou moins profonde, dans l'intrados d'un arc (fig. 191 et 192). Contour dessinant cette courbe.
Loge, s. f. — Pièce aménagée en mirador sur une terrasse et ouverte sur un ou plusieurs côtés.
Lustre métallique, s. m. — Voir Reflet métallique.
Mâchicoulis, s. m.— Balcon de fortification établi au sommet des murailles, et dont lefond présentait des ouvertures pour le jet vertical des projectiles.
Magana (ar.), s. f. — Horloge.
Mahres (ar.), s. m. — Synonyme de ribât.
Makhzen (ar.). s. m. — Gouvernement. Gens du gouvernement. Chambre à provisions.
Maksoura (ar.), s. f. — Dans la salle de prière de la mosquée, endroit clos derrière lequel se tient le souverain au moment des offices. — En arrière du mihrab, et en dehors de la salle de prière, chambrette dans laquelle le prédicateur se tient avant de prononcer son prône.
Malékites, s. m. — Sectateurs de l'imam Malek (VIIIe siècle) dont la doctrine, qui se répandit surtout en Espagne et en Berbérie, est presque universellement reconnue en Algérie et au Maroc.
Marabout, s. m. — Voir koubba.
Marche, s. f. — Degré. Partie d'un escalier, sur laquelle on pose le pied pour monter ou pour descendre.
Marqueterie, s. f. — Ouvrage de bois, de métal ou d'autres matières de diverses couleurs, appliqué sur de la menuiserie par feuilles minces ou en placages, et formant divers dessins.
Maures, s. m. — Se dit en général des peuples de l'Afrique septentrionale, et aussi des Musulmans d'Espagne. Ce terme s'applique encore aux Musulmans des grandes villes barbaresques, venus d'Espagne après la reconquête.
Mauresque, adj. — Se dit de ce qui est relatif aux Maures.
Méandre, s. m. — Ornement continu formé de lignes sinueuses ou brisées (fig. 64).
Mechouar (ar.), s. m. — Grande place à l'intérieur d'une citadelle ou d'un palais.
Médersa (ar.), s. m. — Ecole d'enseignement supérieur musulman.
Médina (ar.), s. f. — Agglomération urbaine des lettrés, des marchands et des artisans. Plus particulièrement, au cœur de la ville, quartier des souks.
Mégalithe, s. m. — Grande pierre des monuments préhistoriques.
Mégalithique, adj. — Se dit des constructions édifiées au moyen de mégalithes.
Melâb (ar.), s. m. — Hippodrome ; esplanade pour les fantasias.
Mellah (ar.), s. m. — Quartier habité par les Juifs au Maroc ; ghetto.
Menar (ar.), s. m. — Tour à signaux.
Menzeh (ar.), s. m. — Pavillon d'agrément dans un jardin. Mirador établi sur la terrasse d'une habitation, et dominant les alentours.
Mérinides, s. m. — Dynastie qui exerça sa domination sur le Maghreb extrême de 1216 à 1461.
Merlon, s. m. — Organe de maçonnerie compris entre deux créneaux (fig. 427 à 431). Ornement rappelant la forme de cet organe (fig. 264-265).
Meurtrière, s. f. — Étroite ouverture réservée dans un mur pour le tir abrité.
Mida (ar.), s. f. — Lieu où se font les ablutions avant la prière musulmane.
Mihrab (ar.), s. m. — Niche généralement décorée indiquant la direction de la Mekke dans une mosquée (pl. X-XI).
Minaret (de l'ar. menara), s. m. — Tour du haut de laquelle le muezzin lance l'appel à la prière (pi. VIII-IX).
Minbar (ar.), s. m. — Chaire à prêcher dans une mosquée (fig. 496).
Mkabria (ar.), s. f. — Pierre tombale, de la longueur de la dépouille, quelquefois sculptée, posée sur une tombe (fig. 501).
Module, s. m. — Unité de mesure utilisée pour fixer, dans une architecture classique, le rapport des diverses parties qui la composent. Le module, tel que nous le comprenons ici, équivaut au diamètre pris au bas du fût de la colonne (p. 96).
Moellon, s. m. —Pierre non entièrement taillée.
Mokaddem (ar.), s. m. — Chef de confrérie religieuse musulmane.
Montant, s. m. — Voir Dosseret.
Moristane (ar.), s. m. — Hospice pour les malades et les aliénés.
Mortier, s. m. —Pâte agglutinante, faite principalement de chaux et de sable, qui sert à lier les matériaux de construction. — Instrument en bronze dans lequel on pulvérise certains ingrédients.
Mosaïque, s. f. — Assemblage de petits cubes de couleur ou de prismes de terre cuite émaillée, pris dans une petite couche de ciment.
Mosquée, s. f. — Temple du culte musulman.
Moucharabis, s. m.— Grillage fait de petits bois tournés et assemblés, placé en avant d'une fenêtre ou d'une galerie, et d'où l'on peut voir sans être vu.
Moudd (ar.), s. m. — Mesure rituelle, pour la distribution obligatoire de l'aumône en nature, le jour de l'Aïd esseghir ; sa capacité est d'environ trois quarts de litre.
Mouloud (ar.), s. m. — Fête anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed.
Moulure, s. m. — Ornement continu qui consiste en un profil saillant ou creux (fig. 215 à 228).
Moussem (ar.), s. m. — En Berbérie occidentale, fête saisonnière en l'honneur d'un saint (Voir Ouâda).
Msalla (ar.), s. f. — Oratoire de plein air où le peuple prie en commun à l'occasion des grandes fêtes musulmanes.
Mudéjar (esp.), adj. — Qui a rapport à la civilisation composite développée en pays chrétien d'Espagne sous l'influence musulmane. Le style mudéjar d'une contrée est postérieur au recul des Musulmans de cette contrée.
Muezzin (de l'ar. moueddin), s. m. — Celui qui a pour fonctions de monter, à l'heure des cinq prières canoniques, sur le minaret d'une mosquée, et d'appeler les fidèles à la prière.
Nador (ar.), s. m. — Poste d'observation en rase campagne algérienne.
Narthex.s.m. — Portique, généralement  surélevé,  établi sur l'une des faces extérieures d'un monument.
Nasrides, s. m. — Dynastie musulmane d'Espagne fondée par Ibn El Ahmar, et qui régna sur l'Andalousie, avec Grenade comme capitale, de 1232 1492.
Nef, s. f. — Vaisseau longitudinal ou transversal d'une salle hypostyle.
Nervé,    adj.   —   Garni   de   nervures.
Nervure, s. f. — Moulure saillante à l'intersection des fuseaux d'une voûte ou d'une coupole. — Sillon longitudinal ou transversal dans les tige et les feuilles mauresques.
Neskhi (ar.), s. m. — Variété orientale d'écriture cursive (p. 186).
Nœud, s. m. —Ornement stylisan le nouage d'un ou plusieurs brin (fig. 279 à 287).
Noria (de l'ar.), s. f. — Manège qui sert à élever l'eau d'un puits.
Nouala (ar.), s. f. — Hutte marocaine cylindro-conique, faite de roseaux, de branchages et de chaume (fig. 36]
Nymphée, s. f. — Edifice qui dans l'antiquité, recouvrait une soure ou des eaux amenées par un aqueduc
Œilleton, s. m. — Trou circulain creusé à la périphérie ou à l'intérieu d'une feuille mauresque.
Ogival, adj. — Voir Brisé.
Ogive, s. f. — Nervure saillante sous les arêtes de la voûte gothique
Oméiades, s. m. — Seconde dynastie musulmane d'Orient, qui doit son nom au calife Moaouïa. Les Oméiades d'Espagne, qui nous intéressent surtout dans ce livre, furent à la tête du califat de Cordoue de 756 à 1013.
Ordre, s. m. — Ce terme désigne, dans les édifices classiques, les combinaisons diverses des éléments d'architecture : support, entablement et fronton ; ou bien l'ensemble de ces éléments. Dans le premier sens, on distingue les ordres dorique, ionique, corinthien et composite. Dans le second sens, une façade peut présenter plusieurs ordres superposés.
Ouâda (ar.), s. f. — En Berbérie mentale et centrale, synonyme de moussem.
Outrepassé, adj. — Se dit de l'arc ui se prolonge en dessous de la 1 igné es centres (fig. 139 à 141). Synonyme : er-à-cheval.
Ouverture, s. f. — Baie d'une porte ou d'une fenêtre. Largeur la plus grande d'un arc.
Palmette, s. f. — Ornement qui araît dériver de la stylisation d'une palme  ou  d'une feuille  très  divisée (fig. 255 à 257).
Panne, s. f. — Légère pièce de charpente qui dans un toit, est horizontalement posée sur les fermes pour soutenir les chevrons.
Panneau, s. m. — Surface en retrait ou en relief dans un corps de maçonnerie ou de menuiserie.
Parapet, s. m. — Mur élevé jusqu'à hauteur d'appui pour servir de garde-corps sur un pont ou sur une terrasse. Parement, s. m. — Surface apparente d'un mur, d'une pierre. Quelquefois, revêtement, en pierres d'appareil, d'un mur de blocage.
Patio (esp.), s. m. — Cour intérieure d'un édifice (Voir Atrium).
Pendentif, s. m. — Elément de construction en forme de prisme triangulaire courbe qui permet, comme la trompe, de racheter le carré sous une coupole. Elément d'une voûte en nids d'abeilles (Voir Stalactite).
Pergola, s. f. — Dans un parc ou dans un jardin, allée faite de traverses soutenues par des poteaux destinés à servir d'appui à des plantes grimpantes.
Péristyle, s. m. — Galerie formée d'un côté par un rang de colonnes ou de piliers, et de l'autre par le mur de l'édifice. Le péristyle musulman n'est construit que sur le pourtour intérieur de l'édifice.
Pied-droit, s. m. — Montant d'une baie, qui la délimite sur ses flancs et qui en porte la couverture, linteau ou arc.
Piédestal, s. m. — Organe architectural qui sert de support à une colonne ou à une statue.
Pignon, s. m. — Partie supérieure et triangulaire d'un mur, contre laquelle bute le comble et dont les côtés suivent a pente du toit.
Pilastre, s. m. — Pilier engagé dans un pilier plus grand ou dans un mur.
Pilier, s. m. — Support isolé et massif  de   forme   parallélépipédique (fig. 1.27).
Pilier-culée, s. m —Pilier flanqué d'un pilastre et d'une colonne engagée (fig.. 133).
Pisé, s. m. — Sorte de maçonnerie faite avec de la terre mêlée de pierres cassées ou de gravier, quelquefois de chaux, que l'on pilonne sur place dans un coffrage.
Plafond, s. m. —Surface inférieure d'une couverture horizontale.
Plancher, s. m. — Ouvrage de charpente qui sépare deux étages superposés dans un bâtiment. Face supérieure du même ouvrage, formant le sol d'un appartement.
Plate-bande, s. f. — Moulure plate et large, n'ayant sur un mur qu'une faible saillie (fig. 215) ; synonyme : bandeau. Plus spécialement : partie supérieure d'une baie non cintrée, formée d'une seule pierre ou de plusieurs pierres assemblées ; c'est alors le linteau appareillé (fig. 145).
Plein-cintre, s. m. — Tracé d'un arc en demi-cercle. Le plein-cintre est surhaussé (fig. 138) ou outrepassé (fig. .139).
Plinthe, s. f. — Assise carrée au bas d'une colonne ou d'un mur.
Pochoir, s. m. —Feuille de papier, ou de métal, dans laquelle est découpé un dessin destiné à être reporté sur un autre objet.
Poinçon, s. m. —Pièce de charpente qui, dans une ferme, s'appuie sur le milieu d'un tirant ou entrait et reçoit la tête des arbalétriers.
Pomme-de-pin, s. f. — Ornement dont la forme et les détails rappellent le fruit de certains conifères (fig. 258).
Porche, s. m. — Avant-corps saillant à l'extérieur d'un édifice et protégeant l'une des entrées principales.
Portail, s. m. — Porte principale d un édifice, accompagnée de son ordonnance architecturale (pl.VI-VII).
Portique, s. m. — Galerie qui s'ouvre, sur au moins l'un de ses deux Bancs, par une colonnade (Voir Galerie).
Postes, s. f. — Ornement composé d'une courbe en forme d'S qui se répète sans s'entrecroiser ni se rencontrer.
Poteau, s. m. — Pièce de bois, verticalement dressée, jouant le rôle de support (fig. 46 à 48).
Promenoir, s. m. — Chemin en arrière du parapet au sommet d'un mur d'enceinte (fig. 426), d'un bassin ou d'un minaret.
Quadrige, s. m. — Motif décoratif figurant un char à deux roues attelé de quatre chevaux de front.
Quart-de-rond, s. m. — Moulure convexe dont le profil dessine à peu près un quart de cercle (fig. 222-223).
Quatrefeuille, s. m. — Ornement formé par la réunion de quatre éléments feuilles, ou de quatre lobes circulaires.
Racheter, v. act. — Ménager la transition entre une forme et une autre forme données : dans la coupole, les trompes rachètent le carré (p. 108).
Rainure, s. i. — Petite moulure en creux de section carrée ou rectangulaire (fig. 217).
Redan, s. m. — Dans une fortification, saillant formé par la rencontre de deux murailles.
Réduit, s. m. — Ouvrage construit à l'intérieur d'un autre ouvrage pour permettre aux défenseurs de celui-ci de s'y réfugier quand ils ne peuvent plus défendre l'ouvrage primitif.
Reflet métallique, s. m. — Aspect métallique doré, argenté ou cuivré, communiqué par un émail spécial à la surface de certaines pièces céramiques (p. 154).
Registre, s. m. — Compartiment ou panneau encadré dans une surface murale.
Rempart, s. m. — Levée de terre qui constitue l'enceinte d'une place.
Réseau, s. m. — Tracé provisoire sur lequel s'établit l'ornementation polygonale musulmane (p. 176).
Retombée, s. f. — Naissance, partie inférieure d'un arc ou d'une voûte.
Riad (ar.), s. m. —Villa musulmane, dont la cour est transformée en jar-din (fig. 465).
Ribât (ar.), s. m. — Forteresse religieuse construite au moyen âge aux limites de l'empire musulman « pour les personnes qui voulaient acquérir le mérite d'avoir fait la guerre contre les infidèles ».
Rinceau, s. m. — Ornement formé d'une tige régulièrement ondulée qui projette des rameaux dans chacune de ses involutions.
Rosace, s. f. — Ornement rappelant la forme d'une rosé.
Rosette, s. f. — Ornement géométrique dont tous les éléments tournent autour d'un polygone étoile central (fig. 377 et suivantes).
Rupestre, adj. — Se dit des dessins gravés sur des rochers (fig. 11 et 12).
Saâ (ar.), s. m. — Mesure pour les céréales, variable selon les pays.
Saadiens, s. m. — Dynastie marocaine, sortie du Dra, et qui exerça son autorité dans le Maghreb extrême de 1510 àJ659.
Sandhajites, s. m. — Dynastie berbère qui imposa sa domination sur le Maghreb oriental au XIe siècle.
Sassanides, s. m. — Dynastie qui régna sur la Perse, du IIIe au VIIe siècles.
Scotie, s. f. — Moulure concave formée par le raccordement de deux arcs de cercle, l'arc inférieur étant décrit avec un plus grand rayon.
Séguia (ar.), s. f. — Canalisation d'eau.
Sellette, s. f. — Courte pièce de bois surmontant un support, pied-droit ou poteau, pour mieux participer à sa charge (fig. 47-48).
Sénia (ar.), s. f. — Synonyme de Noria.
Seuil, s. m. — Pièce de pierre on de bois qui forme la base de l'encadrement d'une porte.
Skala (ar.), s. f. — Batterie sur la côte atlantique.
Socle, s. m. — Assise inférieure d'un mur, d'un pilier ou d'une colonne (sous la base).
Solive, s. f. — Poutrelle qui, dans un plancher, supporte le voligeage.
Sommier, s. m. —Pierre appareillée reposant sur le lit horizontal du haut d'un support, et sur lequel s'appuient les claveaux d'un arc ou d'une plate-bande appareillée.
Soubassement, s. m. — Partie inférieure d'une paroi murale, pouvant atteindre de 1 m50 à 2 mètres.
Soufisme, s. m. — Doctrine mystique, très répandue en Berbérie, par laquelle les adeptes, en se pliant à certaines pratiques, croient se rapprocher de la divinité. Cette doctrine prend des formes très diverses ; d'où les confréries si nombreuses  Tidjania, Kadria, Derkpoua, etc., toutes rattachées à un saint particulier,
Souk (ar.), s. m. — Marché. Emplacement d'un marché. Ensemble de boutiques de détaillants ou d'artisans dans une ville.
Spire, s. f. — Ornement formé d'une tige contournée en volute, et qui projette des rameaux latéraux.
Stalactite, s. f. — Elément prismatique taillé vers la base, et entrant dans la composition des pendentifs ou des coupoles en nids d'abeilles (p. 135).
Stèle, s. f. — Monument monolithe, formé d'une pierre ou d'une dalle placée debout.
Stuc, s. m. — Enduit de plâtre, généralement sculpté.
Subdivision, s. f. — Fraction de la «division», qui permet le tracé régulier des brins d'un entrelacs polygonal (p. 178).
Support, s. m. — Terme générique désignant tous les membres qui portent dans une construction : murs, piliers, colonnes, piles, etc.
Surhaussé, adj. — Se dit d'un arc dont les naissances sont au-dessus du départ de la courbure (fig. 138).
Svastika, s. m. — Symbole religieux de l'Inde, formé d'une croix dont les branches se retournent toutes à angle droit et dans le même sens. !
Tailloir, s. m. — Coussinet généralement mouluré, posé sur la corbeille du chapiteau.
Talus, s. m. — Plan incliné produit par le rejet de matériaux extraits lors du creusement d'un fossé.
Tambour, s. m. — Assise de colonne, qui a la forme d'un cylindre. — Salle carrée au-dessus de laquelle s'établit une coupole.
Tas-de-charge, s. m. — Disposition d'éléments de construction, pierres ou poutres, en porte-à-faux.
Tchi, s. m. — Ornement d'origine extrême-orientale, en forme de nuage ondulé, symbolisant le ciel.
Tenaille, s. f. — Elément de front bastionné qui, dans une fortification, couvre la courtine (fig. 436).
Tepidarium, s. m. — Salle tiède dans les thermes romains.
Terrasse, s. f. — Couverture à peu près horizontale d'un bâtiment. Elévation de terre habituellement limitée par un mur de soutènement.
Tétrastyle, adj. — Qui repose sur quatre colonnes.
Théâtre, s. m. — Edifice qui servait pour les jeux scéniques dans l'antiquité romaine.
Thermes, s. m. — Etablissement de bains publics dans l'antiquité romaine.
Tierceron, s. m. — Nervure qui, dans certaines voûtes gothiques, va de la naissance d'une ogive à l'extrémité libre d'une lierne interrompue.
Tighremt (berb.), s. f. — Maison berbère de l'Atlas. Diminutif d'ighrem.
Timchemt (berb.), s. f. — Chaux hydraulique naturelle du Mzab.
Tirant, s. m. — Pièce de bois, ou de métal, qui empêche l'écartement des pièces qu'il joint, dans une ferme ou dans une arcade.
Toiture, s. f. — Ensemble de la couverture et des pièces de charpente qui la supportent.
Tore, s. m. — Moulure saillante et épaisse profilant un demi-cercle (fig. 220).
Torse, adj. — Une colonne torse est celle dont le fût est orné de moulures montant en hélice (pi. II-F).
Toube, s. f. — Bloc prismatique de terre moulée et séchée au soleil employée dans la maçonnerie.
Transept, s. m. — Nef transversale qui coupe la nef principale d'une basilique civile ou d'une église et dessine les bras de la croix.
Travée, s. f. — Partie d'une poutre comprise entre deux supports (pi. IV-V).
Trigone, s. m. — Triangle équi-latéral.
Trompe, s. f. — Portion de voûte tronquée, posée en encorbellement ou en porte-à-faux, et qui permet soit de passer d'un angle rentrant à un pan coupé, ou d'un pan coupé à angle saillant, soit de projeter une saillie en avant d'un massif rectiligne (fig. 152).
Trumeau, s. m. — Maçonnerie pleine entre deux baies, portes ou fenêtres, ou entre deux arcs (fig. 180).
Tuile, s. f. — Morceau de terre cuite, de forme plate ou creuse, qui sert à couvrir les bâtiments.
Tumulus, s. m. — Tertre artificiel de pierre, funéraire ou votif (fig. 6).
Turba (ar.), s. f. — Nom quelquefois donné, en Tunisie, au mausolée plus généralement appelé koubba.
Turban, s m. —Partie de la coiffure qui, chez les Orientaux, s'enroule autour de la chéchia, et, par extension, ensemble de la coiffure entière. Bloc de pierre sculpté qui couronne les cippes de certaines tombes turques. Tore large et aplati de certains chapiteaux mérinides (pl. III-C).
Tympan, s. m. — Partie demi-circulaire comprise entre le linteau et l'arc d'une baie.
Vantail, s. m. — Battant de porte.
Vestibule, s. m. — Passage carré ou oblong, droit ou coudé, qui fait communiquer la rue avec la cour intérieure d'une édifice.
Voie, s. f. — Espace compris entre les parements de deux files de supports consécutifs ; synonyme : ouverture.
Volée, s. f. — Série de degrés qui, dans un escalier, va d'un palier à l'autre.
Volige, s. f. — Planche de faible épaisseur.
Voligeage, s. m. — Ensemble des voliges reposant sur les pièces d'une charpente. Le Voligeage jointif est celui dont les voliges se touchent.
Volute, s. f. — Ornement tourné en spirale, qui se place surtout aux angles supérieurs de certains chapiteaux.
Voussoir, s. m.— Pierre d'apparei taillée   en   coin,   qui   entre   dans construction d'une voûte.
Voussure, s. f. — Portion de voûte Se dit encore des arcs concentrique d'une porte, ou d'une fenêtre, ou d'un mihrab.
Voûte, s. f. — Construction don les éléments s'entretiennent au-dessu du vide. La voûte d'arêtes résuit de la rencontre de deux berceaux ses arcs d'intrados sont saillants. Pou la voûte en berceau, Voir Berceau.
Zaouïa, .s. f. — Edifice religieux plus ou moins complexe, placé sous le patronage d'un saint (p. 212).
Zellije, s. m. — Carreau de céramique.   — Mosaïque, ou plutôt marqueterie de fragments de terre cuit entaillée (fig. 249-250).
Zénètes, s. m — Tribus de race berbère.
Zianides, s. m. — Dynastie tlemcénienne qui régna sur le Maghreb moyen aux XIIIe et XIVe siècles ; synonyme: Abdelouadites.

___________________________________________________


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page 5
Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art00210

DEDICACE
Il m'est agréable d’inscrire, en tête de cet ouvrage, un nom qui m’est cher, celui de M. Raymond Cox, l'artiste très fin, le savant Maître qui, pendant près de vingt ans, présida aux destinées des merveilleuses collections du Musée Historique des Tissus de Lyon, et fut le premier à diriger mes pas dans le domaine des Arts musulmans.
J'aurais été heureux d'y joindre le nom du Philanthrope épris d'art, grand ami de la France, qui m'a permis, pendant plusieurs années, d'élargir considérablement, avec les moyens les plus rapides et les plus modernes, le champ de mes observations en Afrique septentrionale et en Espagne. Je m'incline devant sa volonté de conserver l'anonymat. Cependant, dans mon esprit, son nom et celui de M. Raymond Cox se rejoignent dans un même sentiment de grande bonté et d'inépuisable générosité.
Rabat, 1er mars 1924.
P. R.


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page 7
Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art00710
COUR DES LIONS. ALHAMBRA DE GRENADE. Photo Lacoste.

PRÉFACE
..............SONGER aux pays barbaresques, c'est, pour un Occidental, imaginer un monde nouveau, des paysages hautement colorés, des peuples aux mœurs curieuses, d'autres modes d'agir, de croire et de rêver, c'est se laisser aller aux fabuleuses séductions de l'Orient.
Pour un Voyageur venu des pays latins, l'abord des côtes africaines coupe cependant court à un tel mirage. Les aspects sont presque familiers : la nature, quoique un peu rude, n'est pas dépourvue de sites aimables; le soleil n'est qu'exceptionnellement prodigue de rayons; les cultures sont formées de vergers d'oliviers et de figuiers, de jardins d'orangers et de grenadiers, de vignobles et de champs de céréales; la population est surtout de race blanche; les costumes sont un peu inattendus, mais n'ont-ils pas été entrevus dans des statues anciennes?
A chaque pas, de même qu'à Aix, à Nîmes, à Arles, à Orange et en tant d'autres lieux, le pied heurte aux stèles des nécropoles antiques, à des monceaux de pierres qui appartinrent à des temples, ...


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page 8
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... à des thermes, à des théâtres, à des palais de colonies et de municipes romains, à des citadelles et des basiliques byzantines. Par endroits, le regard contemple des vestiges grandioses de villes tout entières qui s'appelèrent Thugga, Thamugadi, Cuicul, Caesarea, Volubilis. Il en reconnaît encore les maisons, les palais, les marchés, les forums. Des capitales et des arcs de triomphe s'y dressent comme des gloires. Il peut même déchiffrer les innombrables inscriptions gravées sur les socles et les entablements et retrouver des noms fameux. Partout, des plages tunisiennes jusqu'aux rives atlantiques, c'est « l'Afrique d'Apulée et de Saint Augustin..., l'Afrique romaine qui n'a jamais cessé de vivre, même aux époques les plus barbares,... qui continue à vivre... » (Louis BERTRAND.)
L'Afrique romaine continue à vivre, en effet, par ses centaines de milliers de colons revenus des rives siciliennes, maltaises, mahonnaises, italiennes, espagnoles, et françaises, pour peupler les villes et féconder les campagnes numides. Partout, le voyageur les croise, reconnaît leurs idiomes sonores, leurs gestes énergiques, leurs importants ouvrages. Comme au temps des légions, ces colons bâtissent des cités, des bourgades et des villages, édifient de grands travaux d'art, défrichent des terres depuis longtemps incultes, préparent de riches moissons, créent de beaux domaines, arrachent même au sol ses trésors souterrains. Poussés par des mobiles auxquels le profit n'est point étranger, certes, mais aussi par des aspirations où la générosité tient une bonne place, ils portent en eux un haut idéal commun qu'a su merveilleusement ordonner le génie français, c'est-à-dire la plus pure culture occidentale.
Mais, dira-t-on, une Afrique, sinon arabe, du moins musulmane, ne s'est-elle point interposée entre la vieille Afrique latine et la toute jeune Afrique moderne? Et sa durée, de plus d'un millénaire, n'est-elle pas incomparablement supérieure à celle des ...


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page 9
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... quelques siècles de la première, et surtout à celle, qui n'a pas encore cent ans d'existence, de la seconde?
Sans doute, cette Afrique musulmane est d'âge respectable, et n'est pas près de s'éteindre. Mais le temps ne constitue pas ici un argument essentiel. Ne sommes-nous pas dans une contrée où l'on a dit qu'il ne compte pas, où la tradition est si tyrannique que les jours succèdent aux jours sans que change sensiblement la physionomie générale des choses, sans que se modifie d'une façon appréciable la spiritualité des gens?
Sans doute, un évènement très considérable, l'Islam, s'est imposé dans le pays. Mais s'il s'est profondément imprimé au cœur des populations urbaines, il na pas pénétré aussi avant dans la conscience des milieux ruraux, et n'a même fait qu'effleurer celle des groupements accrochés aux massifs montagneux. Celle-ci reste singulièrement attachée à ses vieilles croyances et à ses vieux usages. Nulle part, le dogme musulman n'a pu effacer complètement l'antique fonds ancestral.
« Les vrais fils de la terre, dit M. Louis Bertrand, les Berbères indigènes, ont résisté de leur mieux à l'envahisseur asiatique et oriental». Certaines tribus n'apostasièrent-elles pas douze fois? Jusqu'au milieu du XIIe siècle, en Algérie, en Tunisie, au Maroc, les royaumes berbères se sont efforcés de maintenir les traditions de l'administration romaine... Même après la seconde invasion arabe, tout le matériel de la civilisation romaine a subsisté: le costume, les bijoux, les bains, les bâtisses, les universités, les mosquées, tout cela continue à suivre le vieux modèle latin. Le prototype peut s'atténuer sous l'arabesque et la fioriture des mœurs nouvelles: il en demeure, au fond, l'armature immuable. Cela reste encore vrai sous le régime turc. L'Algérie des corsaires et des mercenaires, la plupart renégats venus de tous les pays méditerranéens, ...


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page 10
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... cette Afrique d'avant la conquête française est aussi toute pénétrée de latinité. Ce sont des architectes, des peintres, des sculpteurs et des mosaïstes italiens qui construisent et qui décorent les palais, les villas, les maisons barbaresques. Sous un léger travestissement levantin, nos pendules, nos garnitures de cheminée, notre mobilier, toute notre camelote pénètre dans les petites chambres ombreuses, tapissées de faïences exotiques. Tout le reste, c'est l'éternel décor gréco-romain à peine modernisé ».
L'Islam doit donc beaucoup à la Latinité. Mais, reconnaissons-le en toute justice, il n'a pas été sans rien lui céder. Les îles méditerranéennes : Sicile, Sardaigne, Baléares ; les contrées méridionales des péninsules italique et ibérique ; l'Espagne, surtout, tous ces pays conservent de lui des citadelles, des temples, des palais, des bains, des fondeurs, qui s'imposent encore à l'admiration.
Par ricochet, la France a elle-même hérité de l'Orient musulman : les pénétrantes études de M. Emile Mâle, l'excellent historien de nos églises romanes, l'ont magistralement établi. Peut-être n'est-il pas inutile d'en dire quelques mots.
En envoyant des barons français et bourguignons au pèlerinage chrétien de Saint-Jacques de Compostelle, les prieurés clunisiens établirent un courant d'actives relations entre la France et l'Espagne qui, à cette époque, XIe siècle, avait grandement bénéficié des apports orientaux, perses et syriens. Le but était d'aider les premiers Chrétiens à la lutte contre les Maures, lutte déjà engagée depuis plusieurs siècles. L'un des résultats fut que, après la reprise de Tolède (1085), l'Espagne contribua à la construction de la nouvelle église de Cluny, où l'architecte importa des formes vues dans les mosquées musulmanes. A ce moment précis, la situation de Tolède devenait prépondérante : les Maures, nouvellement convertis, ...


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page 11
Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art01110
FIG. A. — DÉTAIL DE LA FAÇADE DE NOTRE-DAME-DU-PUY. Photo Lévy et Neurdein réunis.

... mettaient leur art au service de la foi nouvelle, créant le style mudéjar, où les formules arabes s'appliquent à la construction chrétienne et s'y allient si heureusement qu'on peut dire que Tolède se situa, à la fois, au point de rencontre de l’ Orient et de l'Occident, et au point de départ d'une diffusion qui gagna toute l'Espagne, franchit les Pyrénées, atteignit la France, dans des monuments tels que celui de l'église de la Charité-sur-Loire, où l'on retrouve les arcs polylobés et trèfles de l'Espagne musulmane.
Cette diffusion, qui touche la Bourgogne, gagne aussi l'Auvergne, par l'église de Notre-Dame du Port, avec ses arcs trilobés et ses médaillons à copeaux familiers à l'architecture arabe du IXe siècle, ses mosaïques inspirées des revêtements arabes. Et l’on sait que celte église appartient à un modèle qui fut commun aux églises de Saint-Martial de Limoges, actuellement détruite, de Sainte-Foy de Conques, de Saint-Sauveur de Figeac, de Saint-Sernin de Toulouse, tous monuments inspirés de celui de Saint-Martin de Tours, aujourd'hui disparu.
Dans la cathédrale du Puy, la polychromie de la façade (fig. A), les arcades du cloître à claveaux noirs et blancs (fig. B), les arcades outrepassées de la nef (fig. C), les arcades étagées de l'entrée, les mosaïques du transept, les ouvertures tréflées du clocher, les caractères coufiques de la porte, sont autant de formules, retrouvées dans le voisinage, à l'église Saint-Michel d'Aiguilhe, et même jusque ...


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page 12
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FlG. B. - LE CLOITRE DE NOTRE-DAME-DU-PUY.
FlG. C. - DOUBLEAUX EN ARC BRISÉ ET OUTREPASSÉ, PORTANT DES COUPOLES SUR TROMPES. NEF DE NOTRE-DAME-DU-PUY.
Photos Lévy et Neurdein réunis.

... dans la vallée du Rhône, à Valence et à Vienne, qui nous ramènent
davantage encore en plein décor arabe, et surtout cordouan. Faut-il s'en étonner? Le Puy n'était-il pas le point de départ de l'une des quatre grandes routes qui conduisaient à Saint-Jacques de Compostelle?
Sur les autres routes, des observations analogues peuvent être faites. La coupole du transept de l'église de l'Hôpital Saint-Biaise, dans le Béarn, unique en France, est soutenue par des nervures saillantes dessinant en plan une étoile octogonale semblable à celle de la mosquée de Cordoue. Des modillons à copeaux, du plus pur style arabe, existaient dans le vieux clocher de Saint-Front, à Périgueux, avant sa restauration; ils dataient du XIe siècle. Des arcs lobés et dentelés se retrouvent sur la route qui allait de Limoges à Vézelay par Saint-Léonard, Argenton, Châteauroux, Issoudun et Bourges. Des entrelacs, des palmettes et des caractères coufiques ornent certains chapiteaux de Moissac. Des plats de faïence ...


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MessageSujet: Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne   Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne EmptySam 8 Déc - 12:48

page 13
Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art01310

... musulmane sont encastrés dans la façade de Saint-Antonin, près de Moissac. Des chapiteaux cylindro-cubiques enveloppés, comme ceux de l'époque almohade, de palmettes et d'entrelacs, bordent les fenêtres de l'abside de Saint-Guilhem-le-Désert, dans la vallée de l'Hérault.
Ces témoignages suffiront-ils pour donner une idée du mouvement de curiosité qu'eurent, pour l'art musulman, les architectes des églises romanes de France? Certes, il ne s'agit que de détails. Mais combien, sans eux, sans le charme de leurs couleurs, sans la grâce de leurs lignes, l'art chrétien du moyen âge eût été plus sévère et plus froid? « Le voyageur qui a entrevu le monde de l'Islam reconnaît ces imitations avec délice : elles mettent sur nos graves églises romanes un rayon de l'ardente lumière du sud ». Par elles, l’art musulman nous est plus vite accessible et nous fait mieux comprendre, semble-t-il, certaines formes de notre art propre et certaines pages de notre histoire. Quant à l'influence de l'Espagne musulmane sur le Maghreb, elle est incomparablement supérieure encore.
C'est en raison de ces faits que nous avons réservé, dans ce petit livre, une place à l'Espagne qui a joué un si grand rôle. Nous avons tenu aussi, pour des motifs de même nature, à consacrer un chapitre à la période antique en Berbérie, dont l'étude nous explique si clairement certaines origines, et un autre à la période française, qui en est le retour. On constatera d'ailleurs que cette dernière vaut à l'art musulman du Maghreb une recrudescence d'activité. C'est un phénomène commun à toutes les époques où la Berbérie a vu revenir des agents d'outre-mer.
Le chapitre relatif à la préhistoire est hors plan. Mais, à courir le bled africain, le voyageur rencontrera souvent des témoins de la période préhistorique; nous avons tenu à l'avertir que le lointain ancêtre d'ici a passé à peu près par les mêmes phases ...



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Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art01410

... que celui d'Europe. Notre résumé a pour but de lui éviter la peine de recourir à des ouvrages spéciaux, s'il ne tient pas à pénétrer plus avant dans un champ aussi vaste.
A l'exemple de M. J. A. Brutails, qui a si magistralement inauguré la collection à laquelle appartient le présent ouvrage, nous donnons un petit glossaire précisant le sens des termes que nous avons employés, et qui prennent parfois une signification un peu particulière en raison des objets qu'ils désignent. Nous y avons aussi ajouté quelques vocables d'origine arabe, berbère et espagnole, qui reviennent assez souvent dans le texte pour mériter d'être définis.
Ceci dit, je dois rendre un juste hommage aux auteurs, vivants ou disparus, dont le secours m'a été précieux, et dont on trouvera la liste d'autre part. Ce m'est un bien agréable devoir, en outre, d'adresser mes affectueux remerciements à M. Paul Pallary, naturaliste à Oran, dont les travaux m'ont permis de rédiger le chapitre relatif à la préhistoire; à M. Georges Marçais, qui est le plus sûr des guides, et a bien voulu relire mes épreuves et me suggérer de très utiles amendements; à M. Stéphane Gsell, membre de l'Institut, dont la haute autorité domine l'histoire entière d'Afrique, et à qui je suis redevable de précieux renseignements. Je n'aurai garde d'oublier M. Marcel Monmarché, qui m'a fait l'honneur de me demander ce livre et de m'aider de son expérience d'archéologue et d'éditeur. Je tiens à remercier, enfin, les photographes dont on trouvera les noms au bas de leurs illustrations.
P. R.


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page 15
Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art_0110

CHAPITRE I
L'art en Berbérie aux temps préhistoriques.
Les temps préhistoriques et leur civilisation. — Quels hommes vécurent les premiers dans le nord de l'Afrique ? Les indigènes croient qu'ils étaient de taille gigantesque, ce qui n'a pas été confirmé par les savants, et de force herculéenne, ce qui peut se soutenir.
De patientes recherches ont établi qu'aux âges les plus reculés de la vie humaine, le Sahara, aujourd'hui presque désert, était plus peuplé ; que cette contrée dut connaître, comme l'Europe occidentale, une température tropicale marquée par la présence de grands mammifères : éléphants, hippopotames, rhinocéros, girafes, zèbres, antilopes, etc. ; que les habitants d'alors chassaient ces animaux ; que plus tard seulement apparurent le cheval, le mouton et le chien ; que des relations s'établirent entre les populations de l'Egypte et celles du Sahara, que ces dernières enfin étaient peut-être de race noire et vivaient à la fois d'agriculture et de chasse.
Ainsi s'évanouissent les hypothèses d'un Sahara désert depuis des temps immémoriaux, ou de la présence d'une mer ancienne sur son emplacement. Du même coup semble s'affermir l'existence d'un climat nord-africain plus chaud et plus humide que celui d'aujourd'hui, puisqu'il faisait vivre une faune essentiellement tropicale, évoluant sans doute dans un cadre de gras pâturages entretenus par de grands cours d'eau ou de vastes lacs.
Ici, comme ailleurs, l'homme a été témoin de grands phénomènes géologiques qui, en modifiant le régime du pays, l'ont obligé à s'adapter à des nécessités nouvelles. S'il n'a laissé ...


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page 16
Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art_0111
Fig. I.— SILEX TAILLES. Larache. D'après P. Pallary dans < l'Anthropologie ».
Fig. 2. - PIERRES POLIES, MEULES, MOLETTES, PILONS. Néolithique saharien. D'après E. Gautier.

... aucun témoignage écrit des évènements sociaux auxquels il a été mêlé, il nous renseigne du moins sur son genre de vie, ses industries, ses arts, sa civilisation, par des documents que le chercheur averti sait découvrir et faire parler.
On sait, par exemple, que le Nord-africain ancien connut, comme l'Europe, l'âge de la pierre. Ce fut d'abord la période paléolithique ou de la pierre éclatée, caractérisée par des coups de poing, des haches, des lames, des broyeurs, des poinçons, etc. (fig. 1). Puis vint la période néolithique, ou de la pierre polie avec des haches en forme de boudins, des meules, des molettes (fig. 2), des pilons, des flèches, des pointes de lance lauriformes (fig. VIII), enfin des poteries (planche I).
De cette classification, il ne faudrait pas déduire que l'industrie de la pierre s'est développée en Berbérie exactement de la même façon et dans le même temps qu'en France. Si l'on envisage les concordances techniques, celles-ci sont parfaites avec les couches les plus anciennes du paléolithique français (chelléen, acheuléen et moustérien), et avec les couches suivantes du paléolithique ibérique (ibéro-maurusien et maurétarien, ou garcélien). Cette similitude s'explique-t-elle par des relations entre les habitants du nord et du sud de la Méditerranée—le détroit de Gibraltar n'exista pas toujours, — ou par l'identité de besoins, qui, en différentes régions, aurait fait ...


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page 17
Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art_0112
Fig. 3. — ENTRÉE D'UNE GROTTE. Polygone d'Oran. Photo P. Pallary.

... inventer les mêmes outils? Il est a noter d'autre part que le néolithique du Sahara (néolithique saharien) présente beaucoup de ressemblances avec le néolithique de l'Egypte, qui date de plusieurs milliers d'années avant notre ère ; on sait maintenant que des relations s'échangèrent entre ces pays. Mais, fait curieux, celui de la Berbérie du nord (néolithique berbère) paraît être empreint d'une décadence très marquée, tandis qu'en Espagne, pourtant si proche, cette industrie prend un magnifique essor.
Une telle décadence doit-elle être attribuée à l'importation, sur les côtes barbaresques, des métaux tels que le cuivre, le bronze, puis le fer, retrouvés dans des fouilles, et qui n'apparurent dans le nord du bassin méditerranéen que 2500 ans avant Jésus-Christ pour le bronze, et un millier d'années avant notre ère pour le fer? Cependant, l'emploi de ces nouveaux matériaux, introduits par des étrangers, surtout par les marchands des colonies maritimes phéniciennes fondées à partir de la fin du second millénaire, ne dut se répandre que lentement, car l'usage des armes en silex et des haches en pierre se poursuivit jusqu'en pleine période historique.

L'habitat : les cavernes. - - II semble qu'aux premiers âges de la pierre, l'homme vécut d'abord dans des abris en plein air, huttes en roseaux et en branchages, peut-être ensuite de terre, situées, pour raisons naturelles de sécurité, « sur des plateaux ou monticules toujours à proximité des sources » ou des rivières, ou encore sur des « promontoires formant éperon, taillés à pic sur presque tous les bords, et accessibles d'un côté seulement, les autres côtés étant protégés soit par un cours d'eau, soit par la mer... Cette stratégie préhistorique est même si constante qu'elle sert de règle pour la recherche des stations. » (P. Pallary).


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page 18
Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art_0113

... Plus tard, sans abandonner complètement ce genre de vie, et probablement sous l'influence d'un refroidissement du climat, l'homme se réfugia dans des excavations naturelles, cavernes ou grottes, et devint troglodyte (fig. 3). Même de nos jours, ce genre d'habitat n'est pas tombé en désuétude : il persiste en Tripolitaine, dans le sud-est de la Tunisie, dans la province de Constantine ; des grottes, qui bordent les falaises septentrionales du Moyen Atlas marocain, sont encore habitées à El Hadjeb et à Imouzer.
Par suite de la présence de l'homme, le sol des cavernes se couvrit de matériaux : terres, cendres, outils, ustensiles, ossements, coquillages, etc., qui s'accumulèrent en couches plus ou moins épaisses, et dont l'exploration nous a renseignés sur la vie d'autrefois. Nous savons, par là, que la période néolithique y domine, accompagnée d'une faune d'où l'éléphant, l'hippopotame, le rhinocéros et la girafe ont disparu, mais qui est encore assez différente de celle d'aujourd'hui. L'industrie y a quelque étendue : en dehors des haches polies, des pointes de flèches, elle fournit des os polis, de la poterie, des objets de parure. Parfois, on y rencontre des ossements humains, des squelettes complets, indices certains que les grottes qui les reçurent servaient de sépultures.
Les cavernes ne furent pas seulement réservées à l'habitation et aux inhumations ; certaines durent aussi servir de temples. Aujourd'hui encore, il en existe à Sefrou (Maroc) qui sont le siège de cultes fort mêlés, plus ou moins orthodoxes, célébrés par des Musulmans et des Juifs.

Les grottes artificielles. — Si les abris naturels offrirent souvent quelque sécurité, il est probable que l'homme se les vit disputer parfois par des animaux féroces, ou même par ses semblables, et que, ses moyens techniques aidant, il songea à en établir de nouveaux, de ses propres mains. Ainsi à Saint-Aimé (Oranie) et au Tadla (Maroc), on trouve des grottes artificielles creusées dans le haut de falaises escarpées et d'un accès extrêmement difficile. Ce sont des chambres étagées, de formes régulières, qui reçoivent le jour par des ouvertures à peu près rectangulaires percées dans le rocher. Celles de Saint-Aimé, appelées par les indigènes ghar slatene, « grottes des ...


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Pour comprendre l'Art Musulman dans l'Afrique du Nord et en Espagne Art_0114
FIG. 4. — PLAN D'UNE GROTTE ARTIFICIELLE. Djidioula (Oranie) D'après P. Pallary.

... rois », ont leur sol percé d'excavations qui font supposer qu'elles servaient de sépultures (fig. 4). En parlant de celles d'Aït Saïd (Tadla), de Foucauld écrit qu'à la partie supérieure de rochers à pic d'une hauteur prodigieuse « apparaissent les ouvertures béantes de cavernes creusées presque symétriquement et sur plusieurs rangs parallèles. Quels ouvriers ont pu façonner ces étranges demeures?... A quelle race appartenaient- ils, ceux qui escaladaient ces parois lisses du roc, par des chemins inconnus?... Aujourd'hui, nul n'y peut atteindre ; malheur à qui tenterait de monter vers ces retraites mystérieuses ; des génies en défendent l'accès, selon la crédulité populaire ».

Les monuments mégalithiques. — Réalisés au moyen de grands blocs de pierre, les monuments mégalithiques apparaissent après les troglodytes et sont attribués aux Berbères. Ceux-ci étaient-ils des troglodytes évolués et ayant quitté les grottes, où étaient-ils un peuple différent? S'il est difficile de se prononcer, il semble, cependant, que troglodytes et Berbères ne sont pas d'une seule et même race : des caractères divergents les distinguent. Ainsi, le mobilier berbère est très différent de celui des cavernes, non seulement pour la taille de la pierre, mais encore pour la fabrication des poteries. En tout cas, la vie est complètement transformée : on en juge par les ruines qu'elle a laissées.
Au sommet des plateaux ou des coteaux escarpés, l'on voit parfois des murs de pierres sèches : ce sont les restes d'anciennes habitations rectangulaires, groupées en villages, souvent protégées par une enceinte extérieure. Sur le sol, on ne trouve que ...


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Fig. 5. — COUPE ET ÉLÉVATION DE MUR BERBÈRE. Berbérie du nord-ouest. D'après P. Pallary.

... de très rares objets en pierre, en métal ou en poterie. Il arrive que, dans le voisinage, on constate la présence d'alignements de pierres fichées dans le sol et de cavités à ciel ouvert : ces cavités passent pour être d'anciens silos.
Ces murs berbères sont caractéristiques (fig. 5). Composés de deux parements parallèles de dalles, distants de 0 m. 50 à I mètre et réunis par un blocage de pierraille, ils sont recouverts d'un mur en pierres sèches. Par l'effet du temps et des intempéries, le couronnement s'est parfois effondré et la pierraille a disparu, de sorte que les ruines ont l'aspect de longs alignements qui rappellent les allées découvertes. On en voit qui ont plusieurs kilomètres de longueur dans la région de San.
L'absence de tuiles, de briques, de mortier, de matériaux de choix, et surtout d'ornements, indique qu'il s'agit d'un mode de construction indigène et dépourvu de luxe architectural. L'ancienneté ne fait aucun doute, puisqu'on trouve sur le sol des silex taillés et même des haches en pierre polie.

Les monuments funéraires. — Déjà connus pendant la période néolithique, certains types de sépultures protohistoriques ont persisté pendant et même jusqu'après la période romaine.
Le genre tumulus est très répandu (fig. 6). C'est tantôt un tumulus ordinaire, simple amas de pierres, ou de pierres et de terre mélangées, sous lequel le cadavre repose, généralement ...


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Fig. 6. — PRINCIPAUX TYPES DE TUMULUS. D'après E. Gautier dans «l'Anthropologie >.

... accroupi, la tête entre les genoux ; ou encore un tumulus tronconique composé d'un amas régulier de pierres sèches enserrant une tombelle, fréquent au Sahara. Le tumulus à gradins est formé d'assises concentriques de dimensions décroissantes, ayant à la base de 3 à 15 mètres de diamètre. Il y a encore le tumulus avec bordure de pierres levées, soit à la base, soit au sommet; l'un d'eux, aux environs de Mascara, a la forme d'un tronc de cône de 3 à 4 mètres de haut ; sa plate-forme supérieure, de 15 mètres environ de diamètre, est bordée d'une sorte de cromlech formé de pierres verticalement dressées. On distingue enfin la pyramide à gradins et à base carrée, appelée «djidar», aux environs de Frenda (Oranie), où l'on en connaît deux groupes de chacun trois et dix monuments. Quelques-unes de ces sépultures ont été fouillées. On y voit des couloirs et des chambres funéraires répartis suivant une disposition assez compliquée. La plus grande a 48 mètres de côté à la base, et devait atteindre une quarantaine de mètres de hauteur, réduite aujourd'hui à 5 ou 6 mètres. On pense que ces « djidar » ont été construits vers les VIIe ou VIIIe siècles après Jésus-Christ.
Autre chose est l'enceinte circulaire du type cromlech, à une ou deux rangées de dalles fichées en terre, et mesurant de 3 à 6 mètres de diamètre, érigée probablement au titre de monument funéraire.
Les dolmens, si fréquents en Europe et en Asie, le sont également en Afrique. A Guyotville et Djelfa (Alger), à Bou Nouara, Bou Merzoug, Sigus (Constantine), à Dougga (Tunisie), ils forment de vastes nécropoles. Dans l'Enfida, on n'a pas compté moins de six de ces nécropoles. Henchir El Asel, la plus orientale d'entre elles, est divisée en trois groupes secondaires avec 106 monuments. Ces ouvrages, à destination de tombeaux, sont faits de grandes pierres brutes maniées à grand renfort de bras. Les formes en sont variées : table sur le sol, table sur ...


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FIG. 7. — DOLMEN. Tébessa (Constantine). Photo P. Pallary.

... rocher, table sur deux, trois ou quatre piliers (fig. 7). En Berbérie orientale, ils sont très souvent entourés d'une enceinte rectangulaire ou circulaire de grosses pierres. Ceux de Mechra Sfa (Oranie) présentent la particularité d'être adossés au rocher qui les ferme d'un côté ; leurs montants latéraux, de 1 m. 40 à 1 m. 90 de hauteur, sont obtenus par la superposition de blocs de pierre ; la table qu'ils supportent, simple ou double, a 4 mètres de longueur.
Le type le plus imposant et aussi le plus rare des mégalithes tunisiens, dit M. Hamy, est le type carré d'Ellez (Tunisie). L'un d'eux se compose de quatre grandes dalles fichées en terre et sur champ, espacées de manière à laisser des passages, en forme de façade isolée du corps principal par un étroit couloir. En arrière, deux rangées de cinq chambres chacune, desservies par un corridor, forment autant de cellules mortuaires. Un toit de larges dalles, s'étendant en couches imbriquées, couvre le tout.
On distingue encore les chambres funéraires, quelquefois appelées « hanoutes » par les indigènes. Très communes en Tunisie, elles se retrouvent au Maroc (Fès et Taza). Sur ces deux derniers points, elles sont creusées dans le roc, sur des pentes taillées en gradins. Elles s'ouvrent sur l'extérieur par une porte régulière donnant accès à une ou plusieurs salles parallélipipédiques de 3 à 4 mètres de long et d'environ 2 mètres de hauteur. Des niches sont parfois aménagées dans les parois. Le sol était creusé de tombes d'orientations diverses. Jusqu'ici, on n'y a rien trouvé : les fosses paraissent avoir été vidées de leur contenu, soit par les chercheurs de trésors qui pullulèrent au Maroc, soit par les sorciers qui utilisaient naguère encore des dépouilles humaines dans des pratiques magiques.
Il est enfin des sépultures plus simples, des tombes à orientation variable, avec entourage rectangulaire de pierres dressées, ...


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Fig. 8. - FLÈCHES SAHARIENNES.

... a l'intérieur desquelles le squelette est allongé sans être recouvert de dalles.

Le sentiment artistique. — Façonner un objet, dresser un monument, si fruste fût-il, en vue d'un usage bien déterminé, fut certes la préoccupation constante du lointain ancêtre. Le désir de vaincre les difficultés sans nombre qui s'opposaient alors à de telles entreprises contribua au développement de l'imagination et de l'intelligence de l'homme préhistorique. Et, du même coup, le sens de la saine adaptation, de la juste mesure, de l'harmonie des proportions, de l'équilibre stable, de la symétrie reposante, en un mot : le sens de la beauté, se fit jour.
Si l'on tient compte des difficultés techniques, on remarque que ces qualités sont déjà réunies dans les instruments et ustensiles variés qu'avec des moyens à peine concevables, l'infortuné roi de la création eut à réaliser. Ainsi, l'art et la technique s'affirment, non seulement dans une belle amande acheuléenne d'abord, puis dans une hache en pierre polie, une jolie pointe de flèche pédonculée (fig. 8), mais aussi dans une très modeste pointe de lance, et même dans un vulgaire grattoir en silex.
Conséquence de la matière et de son usage, la forme naquit donc, rationnelle. L'instinct de la décoration ne dut pas tarder à suivre. Issu de l'idée de la propriété, du besoin de marquer d'une empreinte particulière des œuvres personnelles ou collectives, de la préoccupation d'embellir, de craintes et d'espoirs religieux, l'ornement devint le complément naturel de la forme et marcha souvent de pair avec elle.
D'une exceptionnelle docilité et d'une conservation presque ...


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FlG. 9. - INDUSTRIE DE L'OS ET DES GRAINS D'ENFILAGE. Abri de Redeyef.

... indéfinie, la terre cuite devait nous transmettre des exemples de ces premiers essais. Les tessons découverts appartenaient à des marmites, des écuelles, des bols à bords droits, évasés ou rentrants. Des excroissances, des mamelons facilitaient la préhension. Quelques spécimens sont percés d'un trou qui permettait de les suspendre. Comme moyen ornemental, la gravure s'imposait naturellement. Exécutée avec l'ongle ou au moyen d'instruments primitifs : burins en pierre, pointes et peignes en os ou en bois, elle créa des filets variés, des lignes de points et d'incisions simples, doubles ou multiples, des chevrons et des dents de scie, des hachures, des courbes ondulées ou concentriques, etc.
Les œufs d'autruche, quelquefois ornés (fig. 10), ont donné des récipients pour usages divers. De leurs débris on a façonné des perles et des pendeloques.
L'os poli a fourni des aiguilles, poinçons,lissoirs, retouchoirs, quelques cuillers, des pointes de sagaies, peut-être des poignards (fig. 9).
De l'industrie des bois et des peaux, matériaux essentiellement périssables, il n'est rien resté.
L'homme de la période néolithique ne se borna pas à graver la surface de l'argile encore molle, ou celle des coquilles d'œufs d'autruches, ou même de l'os plus dur : il affronta la pierre. Nous laissons ici de côté le travail utilitaire du silex pour ne nous occuper que des travaux à tendance plus particulièrement artistique.



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page 25
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FIG. 10. — FRAGMENTS GRAVES D'ŒUFS D'AUTRUCHE. Rodoyef (Sud tunisien). D'après E. Gobert.

...On rencontre, dans le sud de l'Algérie et du Maroc, de grands rochers portant des gravures nommées chez nous dessins rupestres. Ces rochers sont désignés, par les indigènes, sous le nom de « hajrat mektoubat », autrement dit « pierres dessinées ». Le trait, profond et patiné, laisse deviner le procédé d'exécution: le dessin, préalablement piqueté, sans doute avec une hache, était ensuite approfondi et poli. Ce ne sont plus des ornements linéaires et fantaisistes qui apparaissent : il s'agit de représentations naturistes.
Dans la région de Guelma, on distingue le lion, le chacal, le sanglier (fig. 11), la gazelle et l'autruche. A Tiout (Oranie), des éléphants et un lion, des chasseurs couronnés de plumes et armés d'arcs, de flèches, s'entremêlent parmi des images d'animaux appartenant à une faune aujourd'hui étrangère au pays. Il est curieux d'y constater encore des couples reliés par les parties sexuelles au moyen d'un trait indiquant
probablement le mariage. Les animaux se présentent de profil. Les personnages sont fréquemment de face. Les figures se réduisent à des contours parfois complétés de détails sommaires. Le dessin est presque toujours naïf, gauche, incorrect, mais révèle des qualités sérieuses d'observation. La grandeur des images est inférieure à la grandeur naturelle.
Le Djebel Amour (Oranie) et le Figuig (Sud marocain) offrent d'autres exemples du même genre. Des figurations, où apparaît le chameau, sont plus récentes ; accompagnées de caractères « tifinagh », elles sont attribuées à la période libyco-berbère ; elles ont moins d'amplitude que les précédentes ; ...


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page 26
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FIG. 11. — DESSINS RUPESTRES. Kef Messiouer, près de Sedrata (Constantine). D'après S. Gsell.
FIG. 12 - DESSIN RUPESTRE. Zenaga (Figuig). D'après L. Gauthier.

... le trait en est moins profond ; elles font déjà partie d'une période de décadence.
Quel mobile poussa l'homme à la réalisation de telles images?
L'opinion très répandue qu'on est maître de celui dont on possède l'image (S. Gsell), a vraisemblablement inspiré à l'époque préhistorique les auteurs des gravures rupestres : il est permis de croire que beaucoup de ces dessins ont été tracés pour mettre à la disposition des hommes les animaux qui y étaient représentés ; des paroles magiques, prononcées devant les images pouvaient en compléter l' effet.
Il peut se faire aussi que, par endroits, l'homme ait voulu représenter des dieux. La tête du bélier de Zenaga (Figuig) est coiffée d'un disque ou d'une ...


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page 27
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FRAGMENTS DE POTERIES NEOLITHIQUES. Grottes de Brésina (Oranie). D'après M. P. Delmas.



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page 28
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FIG. 13. — IDOLE DE TABELBALA. Musée d'Alger. Photo P. Pallary.
FIG. 14. —TOMBEAU DE LA CHRÉTIENNE. Près de Tipaza (Alger).

... sphère maintenue par une jugulaire (fig. 12). Le disque et les deux serpents, « uraeus >>, qui l'accompagnent, constituent un attribut, qu'on retrouve sur un grand nombre de monuments égyptiens. Ainsi, le culte du soleil s'associe à des superstitions zoolâtriques, dans le sud-ouest de l'Algérie, dès une époque très ancienne.
A Taza, le soleil, sous la forme d'un cercle gravé, est représenté au-dessus de l'entrée d'une grotte.
Comme sources ornementales, on ne rencontre donc que l'homme, les animaux, le globe solaire et des motifs géométriques. Les végétaux, plantes et fleurs, ne sont pas représentés.
L'emploi de la couleur enfin était déjà connu. Des ocres, de l'hématite, de l'oligiste, ont été découverts dans certaines stations préhistoriques et devaient servir à tracer des dessins, soit sur la peau, soit sur les objets mobiliers, ou encore à préciser, par des teintes plates, le ton des pelages ou le caractère des images dans les dessins rupestres et les idoles sculptées (fig. 13).

Résumé. - - L'homme préhistorique nord-africain est l'homme de la pierre, paléolithique ou néolithique. Il habite d'abord des abris en plein air, puis des cavernes, enfin des grottes artificielles, abris sur le sol desquels on trouve des débris ou des outils qui nous renseignent sur la faune et l'art de ces époques. Les monuments mégalithiques qu'il laisse, ...


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